Un ligne droite à travers les pins. Un vieux bitume chauffé par le soleil juilletiste brûlant jusqu’au mirage. Une tangente vers la joie. Une route empruntée un si grand nombre de fois depuis l’enfance qu’elle restera à jamais pour moi l’incontournable « route des vacances » destination Le Porge Océan.
C’était ça les vacances
Le Porge océan, plage de coeur
Des vacances à la maison, des vacances au bout de la rue, au bout de la route, là-bas vers le soleil couchant, voilà ce qui constituait l’essentiel de mes étés d’enfance.
Si le soleil était au rendez-vous, la glacière connaissait le chemin du coffre par cœur, une pastèque, des abricots et la perspective des churros, les serviettes encore sablonneuse de la veille, l’odeur de sel séché, la planche en polystyrène et en voiture direction l’océan.
C’était ça les vacances.
Un ballon, des raquettes, les effluves de crème solaire, les sièges de la voiture qui brûlent les cuisses et ce vent chaud sur le visage. Et petit à petit une autre odeur, indescriptible, me remplissait les narines, celle de l’arrivée. C’était le signe. L’odeur de la plage, ce mélange de pins, de sable et de vent marin, faisait frissonner tous mes sens et s’affoler les battements de mon cœur.
Et tout, c’était l’océan
Le Porge Océan, ma lettre d’amour
Chaque jour d’été où le soleil était au rendez-vous, chaque jour nous ramenait sur cette plage unique, simple, au plus proche de la nature.
La routine était telle que l’été passant, les amitiés se faisaient et se défaisaient au rythme des voisinages de plage. Par le prisme de l’incomparable sociabilité des enfants, les parents se retrouvaient pour discuter banalités et météo autour d’une limonade ou d’un sandwich saucisson/beurre, pendant que ma soeur et moi retrouvions nos potes de la semaine pour une partie de foot ou de château de sable.
Le Porge Océan a forgé ce qui aujourd’hui est l’étalon de la plage que j’aime. Et depuis mon enfance rien n’a changé.
Pas de ville, pas de boutiques, pas de boites de nuit, pas d’appartements avec vue sur front de mer. Ici rien et pourtant tout. Et tout, c’était l’océan.
L’essence du monde
Le porge océan
Cet océan je l’entendais d’abord à peine sorti de la voiture, au loin, mon oreille aguérri distinguait le caractère du jour : jour de repos et le son se faisait imperceptible, jour de colère et retentissait le fracas des rouleaux.
Puis la montée de la dune, le sable qui brulait la plante des pieds, tirer sa planche, porter le sac, le coup de chaleur et finalement l’effort récompensé arrivé au sommet : le monde résumé devant soi. L’essence du monde. Cette nature imperturbable qui nous a tous vu naître et nous enterrera tous j’en suis certain.
Cette puissance qui nous rend plus humain.
Arriver au sommet de cette dune c’est arriver au sommet d’une montagne et contempler un ciel constellé d’étoiles : Bonjour Océan ! Comment vas-tu aujourd’hui ?
L‘océan se lit comme un livre dont l’alphabet serait composé de baïnes, de hauteur de houle, de force du courant, d’horaires de marées, de bancs de sable, de sens du vent…
Le Porge océan, la plus belle plage du monde
Aujourd’hui comme hier
Tout petit comme j’étais, une seule chose comptait : dévaler la dune à toute vitesse, poser les affaires et courir, courir le plus vite possible et me fracasser le corps contre mon océan chéri, mon amour d’océan, mes vagues tant aimées, le goût du sel sur mes lèvres, le frisson de l’entrée dans l’eau froide, l’adrénaline de la première tête sous l’eau, putain que c’était bon !
Mais si ces sensations me sont encore aussi présentes aujourd’hui, me traversant le corps rien que d’y penser et d’écrire ces lignes, c’est parce que ce sont les mêmes 30 ans plus tard, dans mon corps d’adulte, rien n’a changé.
De retour après 10 ans d’exil, une boulémie m’assaille et le moindre rayon de soleil sera l’occasion de parcourir les 50km qui me séparrent d’elle, en toute saison, en toute occasion, hiver comme été
Où que je sois sur cette planète, l’odeur des pins me ramènera toujours à ce petit bout de Gironde, cette côte atlantique que j’ai dans la peau, cette plage de sable fin et cet océan, qui m’a vu grandir et m’embrasse de toute son immensité comme on embrasse un ami de longue date.
Où que je sois sur cette planète, l’odeur des pins me ramènera toujours sur cette plage que je considère comme la plus belle du monde : Le Porge Océan.
Où loger
Le Porge Océan
Pour loger au plus près de la plage vous n’aurez pas le choix, puisqu’il n’y aucune infrastructure d’hébergement mis à part le camping de la Grigne qui propose tentes et mobiles home. Pour trouver une location plus classique il faudra vous diriger vers le village du Porge.
So Nice House
Petite maison super bien rénovée près du centre du village et de toute les comodités. Deux chambre, deux salles de bains, super cuisine et petit jardin, le tout joliment décoré. Le petit plus : les propriétaires sont moniteurs de surf au Porge, l’occasion de vous lancer !
Autres options
D’autres options sont disponibles du petit appart pour un couple aux plus grandes maisons si vous êtes plus nombreux.
Comment s’y rendre
Le Porge océan
Le Porge Océan se situe sur la côte atlantique du Sud Ouest de la France, dans le département de la Gironde entre Bordeaux, Lacanau et Lège Cap Ferret.
Venir au Porge en train
Il n’est pas possible de rejoindre Le Porge directement en train. La gare de Bordeaux se situe à 50km de la plage avec des connexions en bus.
Venir au Porge en bus
Depuis la gare de Bordeaux
- Ligne 701 jusqu’au Porge Océan
- Ville desservies : Mérignac, Eysines, Le Haillan, St Médard, Le Temple
- Durée : 1h30
- Tarif : 2€
- Horaires : consulter
Depuis Lacanau Océan ou Le Cap Ferret
- Ligne 611 jusqu’au Porge Bourg
- Villes desservies : Lacanau, tous les villages du Cap Ferret
- Durée : 1/2h de Lacanau et 1h du Cap Ferret
- Tarif : 2€
- Horaires : consulter
Venir au Porge à vélo
Il n’y a pas de piste cyclable qui mène directement au Porge depuis Bordeaux. Une solution pour les motivés c’est d’utiliser la piste cyclable Bordeaux > Lacanau, puis de redescendre le long de la côte jusqu’au Porge Océan.
En revanche une fois sur place il y a un réseau de pistes cyclables assez sympa pour aller vers la pointe du Médoc ou vers le bassin d’Arcachon grâce à la Vélodyssée
- Le Porge Bourg > Le Porge-océan : 1h (12km)
- Le Porge Bourg > Lacanau-ville : 1h (10km)
- Le Porge Bourg > Lège : 1h30 (15km)
- Le Porge-Océan > Lacanau-Océan : 1h30 (11km) par la Vélodyssée
- Le Porge-Océan > Grand-Crohot : 1h30 (12km) par la Vélodyssée
- Le Porge-Océan > Le-Cap-Ferret : 3h (45km) par la Vélodyssée
Venir au Porge en voiture
Depuis Bordeaux
- Trajet : direction St Médard, puis D107 direction Le Temple > Le Porge
- Distance : 50km
Depuis Lacanau
- Trajet : D3 direction Le Porge
- Distance : 13km
Depuis Lège Cap-Ferret
- Trajet : D3 direction Le Porge
- Distance : 10km
Depuis les Landes ou le pays basque
- Trajet : A63 direction Bordeaux, puis la sortie 23 direction Marcheprime > Le Temple > Le Porge
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Le Porge ….de 1975 à 1995 , seule, en couple ou avec les enfants , après 1H 30 de route ,
découvrir la plage quasi déserte ( on y allait tôt le matin : lumière plus belle, chaleur supportable
et tranquillité assurée…), souvenirs nostalgiques ( je n’ai plus les moyens physiques de m’y rendre..), il me reste quelques coquillages, des photos et un petit bouquet de ces fleurs jaunes
qui sentent le curry et qui poussent dans les dunes …en remontant, on allait déguster une gaufre
chantilly…bien sûr, j’ai découvert d’autres lieux ( le Canon , Vieux-Boucau ) mais le Porge reste
unique par la qualité des souvenirs , bien qu’ayant connu Hossegor à la fin des années 50…
Qu’en restera -t-il d’ici quelques décennies avec le recul des plages….,
Le paradis s appelle le porge